Le Google Pixel 4 se décline en deux versions : le 4 et le 4 XL. Le premier est doté d'un écran de 5,7 pouces d'une définition de 2280 x 1080 pixels (19:9). Le Pixel 4XL dispose quant à lui d'un écran de 6,3 pouces. Côté batterie, le 4 dispose d'une capacité de 2800 mAh et le 4XL de 3700 mAh. Une capacité en retrait par rapport aux concurrents chinois ou sud-coréens, mais le mobile est proposé avec un chargeur rapide de 18W. Le Pixel 4 dispose de 6 Go de mémoire vive et il est disponible en deux capacités de stockage avec 64 ou 128 Go. Il est animé par une puce Snapdragon 855. Il ne s'agit pas du tout dernier processeur de la marque Qualcomm que l'on trouve chez certains concurrents, comme le OnePlus 7T vendu 10 euros de moins, par exemple. En revanche cela reste l'un des plus puissants du moment.
Question tarif, Google a su conserver un prix raisonnable pour un smartphone premium. Il coûte même moins cher que le Pixel 3. Ainsi le ticket d'entrée débute à 769 euros pour le Pixel 4 et 899 euros pour le Pixel 4XL, soit respectivement 90 et 60 euros de moins que pour les modèles précédents. Au niveau des coloris, seule la teinte noire est disponible en France pour le moment. Le téléphone est déjà disponible en ligne sur la boutique de Google et les revendeurs en ligne, comme la Fnac, Boulanger, Darty, Rakuten...
Le design du Pixel 4 n'a rien de surprenant, si ce n'est que la fameuse encoche que l'on trouve pratiquement sur tous les nouveaux téléphones a disparu. Elle laisse place à une bande noire qui abrite le capteur à selfies de 8 mégapixels. C'est aussi à cet endroit que sont placés les capteurs de mouvements permettant de piloter certaines fonctions du mobile sans le toucher. Le mobile perd également sa finition en deux textures. Autre nouveauté, le capteur d'empreinte digitale a disparu au profit d'un déverrouillage par reconnaissance faciale à partir de plusieurs capteurs situés autour du module à selfies. D'après les premiers tests, il serait très efficace. Les données biométriques sont chiffrées et enregistrées sur la puce Titan M que l'on trouvait déjà sur les Pixel 3.
Cela fait quatre ans que Google cherche à développer un radar pour smartphone capable de détecter les mouvements dans le cadre d'un projet baptisé Soli. Celui-ci débarque maintenant dans le Pixel 4 au niveau du bandeau où se trouve le module à selfies. La fonctionnalité permet de piloter l'appareil avec des gestes. Il est ainsi possible de passer d'un morceau de musique à un autre, de couper le son d'un appel, ou encore d'éteindre une alarme. Attention ! D'autres constructeurs ont déjà tenté leur chance avec peu de succès avec ce type de technologie.
Alors que tous les constructeurs multipliaient les capteurs photos sur leurs modèles, les smartphones Pixel 3 de Google parvenaient à obtenir d'excellents résultats à partir d'un seul module photo et une partie logicielle dopée à l'Intelligence artificielle. En ajoutant un module supplémentaire sur son Pixel 4, Google confirme sa position d'excellence en matière de photo. Au niveau des capteurs on trouve un téléobjectif de 16 mégapixels (f2.4) pouvant zoomer optiquement 2X. Il vient seconder un capteur de 12 mégapixels (f1.7). Comme pour les Pixel 3, ces deux capteurs ne sont pas les seuls acteurs de la réussite d'un cliché. L'intelligence artificielle animée par la puce Snapdragon 855 du mobile y est pour beaucoup.
Le Pixel 3 était impressionnant avec des clichés d'excellente qualité provenant de son unique capteur photo. C'est l'IA du smartphone qui était chargée d'embellir avec brio les photos. Le Pixel 4 vient l'enrichir de plusieurs nouveautés avec, par exemple l'option Live HDR+. Elle montre l'effet HDR+ qui sera appliqué au cliché avant même qu'il soit pris. De même, les réglages de l'exposition d'une scène vont beaucoup plus loin. Mais le plus impressionnant reste le mode de prise de vue nocturne qui reste habituellement le point faible de la plupart des mobiles. Le Pixel 4 parvient à réaliser de très bons clichés de nuit en combinant plusieurs clichés surexposés et sous exposées afin d'éviter l'utilisation du flash.
Avec des définitions et des résolutions presque similaires avec le Pixel 3, (444 ppp pour le Pixel 4 et 537 ppp pour le 4 XL), l'écran dispose pourtant d'une grande nouveauté : sa fréquence de rafraîchissement passe de 60 à 90 Hz. La fluidité est alors impressionnante. Ce sont ces fréquences que l'on trouve actuellement sur les quelques smartphones réservés aux gamers, comme le Razer Phone, par exemple. C'est également le cas de certains mobiles comme les OnePlus 7T et 7T Pro. Petit atout, l'affichage bride sa fréquence à 60 Hz lorsqu'il est peu ou pas utilisé pour ne pas affecter l'autonomie.
L'avantage des téléphones conçus par Google, c'est qu'ils sont dotés de la toute dernière version d'Android et sont les premiers à recevoir les mises à jour et améliorations. Le Pixel 4 a donc inauguré la dernière mouture de l'OS mobile. Au programme on retrouve le mode sombre et les nouvelles gestuelles qui viennent remplacer les trois boutons virtuels placés en bas de l'écran. Celles-ci nécessitent un temps d'apprentissage. Mais surtout, l'avantage de cette version pure d'Android, c'est que l'utilisateur ne se perdra pas dans les options que l'on trouve dans les surcouches qu'appliquent systématiquement certains constructeurs.
Le Pixel 4 et 4XL se frottent à de féroces concurrents tels qu'Apple avec son iPhone 11 Pro Max, ou Samsung avec son Galaxy S10, ou presqu'au même prix, le OnePlus 7T Pro. Si le Pixel 4 est très fort en photo, le Huawei P30 Pro reste redoutable dans ce même domaine. Côté performance, des tests ont déjà prouvé que le dernier iPhone est plus rapide que le Pixel 4. De même sa capacité de batterie en retrait laisse supposer une autonomie faiblarde par rapport à certains de ses concurrents. En revanche, l'avantage de ce Pixel 4, c'est qu'il peut bénéficier des toutes dernières nouveautés logicielles de Google et qu'il dispose d'un Android totalement pur contrairement aux autres.
Coups de cutter, chutes, torsions, … tous les mobiles premiums subissent une séance de torture menée par le YouTuber Jerry Rig Everything. Le Pixel 4XL n'a pas échappé à ces maltraitances et il en ressort qu'il est plutôt fragile pour un smartphone de sa catégorie. L'écran Amoled de 6,3 pouces résiste correctement aux coups de cutters, mais c'est moins le cas pour la coque dont la peinture pourrait bien s'altérer très facilement en cas de chocs. Mais surtout le Pixel 4XL ne passe pas du tout le bend test, autrement dit, un test qui consiste à tenter de courber le mobile à la main. En tentant de le plier, le YouTuber a tout simplement cassé le mobile, ce qui fait de lui l'un des plus fragiles dans sa gamme. Un test que passait pourtant sans souci le Pixel 3a du constructeur.